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Avant de profiter de longues baignades ensoleillées dans votre piscine, il faut veiller à maintenir l’eau de votre bassin, saine. Cette tâche doit se faire en début de saison mais aussi tout au long de la période d’utilisation de la piscine. Décryptage de trois traitements simples et qui ont fait leurs preuves prévus pour purifier l’eau des piscines.

Traitement à l’oxygène actif

L’oxygène actif est un puissant désinfectant et oxydant qui va lutter contre l’apparition d’algues (on dit qu’il est algicide) et contribuer à clarifier l’eau. Il est couplé avec un activateur qui va étendre son efficacité. L’eau est plus agréable, plus douce, la peau n’est pas sèche et il n’y a pas d’odeur.

Il s’agit un traitement complètement écologique, qui, lorsqu’il se décompose, ne forme pas de sous-produits polluants. En plus, il est compatible avec tous les revêtements de piscine car il n’est pas corrosif. Cerise sur le gâteau, il est inodore et ne provoquera aucune irritation sur votre peau : pour les personnes allergiques au chlore ou au brome et pour les parents qui préfèrent éviter d’exposer leur famille à ce type de produits. Il ne laisse pas de résidu dans le bassin. Que des avantages !

L’oxygène actif existe sous forme liquide, de granules, de galets ou de sachet. L’idéal est de l’utiliser en complément d’un traitement au chlore pour un résultat parfait ou d’un traitement aux UV, brome ou PHMB. Faites attention à bien surveiller le pH de votre eau : celui-ci ne doit pas trop varier pour maximiser l’efficacité de l’oxygène actif et être compris entre 7 et 7,6.

On retrouve l’oxygène actif en 2 grands types de traitement : 

  • Traitement de choc : pour la mise en route, en cas de forte utilisation, en cas d’envahissement par des algues. Il est possible de se baigner une demi-journée après le traitement seulement ;
  • Traitement de fond : tout au long de la saison.

Pour les petites piscines de moins de 20m3, il peut être utilisé seul.

Points de vigilance :

  • Contre-indication : les piscines intérieur et les piscines chauffées.
  • Les variations de température de l’eau impose de revoir les quantités d’oxygène. En eau chaude, l’oxygène diminue dans l’eau. Donc, ce n’est pas le bon traitement pour les piscines à plus de 30 degrés ;
  • L’effet est rapide mais ne dure pas dans le temps. Il faut surveiller tous les jours ou le coupler avec un traitement plus rémanent ce que choisissent la plupart des possesseurs de piscines ;
  • Le suivi est assez contraignant lorsqu’il n’est pas possible d’automatiser la distribution d’oxygène actif ;
  • À ne pas utiliser dans une piscine naturelle (comme les autres traitements) ;
  • À l’état pur, ce produit est corrosif et toxique. Attention à bien le stocker en toute sécurité.

Traitement au chlore

Le chlore est un produit chimique qui va éliminer les bactéries, les champignons et les algues : il est désinfectant, algicide, antibactérien et oxydant. 

Le chlore irrite souvent les yeux et est réputé odorant. Produit concentré, il doit être manipulé avec précautions (lunettes, gants, masque pour éviter les contacts avec la peau). Néanmoins, il est plébiscité car il reste une solution particulièrement efficace, économique, disponible partout et facile d’utilisation.

Anecdote : le chlore n’a pas d’odeur. C’est seulement lorsqu’il est en contact avec la peau, l’urine ou la transpiration qu’il se produit une réaction chimique qui le transforme en chloramine. C’est la chloramine qui a cette odeur si caractéristique de piscine.

Dans le commerce, le chlore pour piscine existe en 2 variations : le chlore stabilisé et le chlore non stabilisé. Le chlore stabilisé est du chlore auquel a été ajouté un stabilisant ce qui lui permet de lutter contre les UV, de ne pas générer d’odeur et de ne pas modifier le pH. Le chlore non stabilisé a une action beaucoup plus limité sauf à lui adjoindre un stabilisant. La plupart des propriétaires de piscines se dirigent donc vers du chlore stabilisé, plus pratique et plus efficace au quotidien.

On trouve le chlore sous différentes formes : 

  • Chlore liquide : difficile d’utilisation est réservé aux experts à cause de sa concentration, c’est celui qui est utilisée dans les très grands bassins. Pour les piscines privées de particulier, ce n’est pas la bonne option.
  • Chlore en poudre ou chlore choc : on le place directement dans l’eau. Son action est très rapide ce qui permet de traiter les piscines très sales ou de préparer le bassin en début de saison.
  • Chlore en galets ou chlore en pastilles : parfaits pour l’entretien de la piscine, les galets de chlore diffuse lentement en se dissolvant dans l’eau. On l’appelle aussi chlore lent. On les place soit dans des skimmers soit dans de petits diffuseurs qui flottent à la surface de la piscine. 

le pH et le chlore fonctionnent de pair et l’ajout de chlore fait augmenter le taux de pH. Le taux de chlore d’une piscine doit être de 1,5 à 2mg par litre. Une fois par semaine, il faut aussi mesurer le pH de votre piscine. Ce dernier doit être compris entre 7.2 et 7.6 pour que l’action du chlore soit utile. En effet, un pH trop élevé réduit considérablement l’effet du chlore. Comme les réglages peuvent être pénibles, il existe des régulateurs de chlore. Il s’agit d’équipements qui mesure les taux et ajuste le diffusion de chlore au fil du temps. On trouve ce type d’équipement avec les piscines ayant un local technique.

Électrolyse au sel

Ce traitement permet de purifier les piscines à « l’eau de mer ». Il a de multiples avantages : il est agréable pour la peau, n’abîme pas les piscines ou les maillots de bain, coûte peu cher et est naturel/écologique.

Le sel contenu dans l’eau passe dans un appareil appelé électrolyseur. Ce dernier transforme le sel en soude caustique et en hypochlorite de sodium, un chlore naturel. Ce chlore dit naturel diffusé à toute petite dose mais en permanence va ainsi désinfecter l’eau de votre piscine avant de se changer à nouveau en sel, sous l’action du soleil et par l’ajout de sel dans le bassin.

L’avantage de ce traitement est que votre bassin est traité sans produit chimique et qu’il s’adapte à tous les revêtements de piscine. Autre promesse intéressante, il y a l’idée que le cycle sel <-> chlore est perpétuel.

Contrepartie, cet équipement nécessite une installation délicate qu’il faut faire faire par un homme du métier. À l’usage, une vérification au minimum hebdomadaire du taux de sel ainsi que du pH (idéalement neutre à 7,4) et un entretien régulier. En vérité, il faut donc ajuster le taux de sel pour que le traitement soit efficace. De plus, tous les 6 mois, il faut nettoyer les électrodes. Tous les 3-4 ans, il faut les renouveler.

À savoir :

  • Le taux de sel est bien inférieur à celui de la mer. Une piscine au sel est 10 fois moins salée que l’océan. 
  • Il faut ajouter quelques grammes de sel par litre. C’est peu et il faut suivre les préconisations de l’électrolyseur. Mais au final, étant donné le nombre de m3 d’eau d’une piscine, on arrive facilement à dépasser les 100kg de sel.
  • Le sel de piscine est un sel spécial à haute pureté et encadré par une norme européeenne.
  • Une température inférieure à 16 degrés peut abîmer l’électrolyseur au sel. En dehors de l’été, il faut donc mettre l’appareil au repos.

Brome

Le brome, ce sont les avantages du chlore sans ses inconvénients. Il est algicide et désinfectant et ne dégage aucune odeur et n’est ni sensible aux UV ni aux différences de température. Le contact avec l’eau traitée au brome est agréable.

Le brome permet des traitements au long cours mais peut aussi être utilisé en traitement choc en début de saison ou en cas d’apparition d’algues. On utilise alors un régénérateur de brome ou un traitement conjoint avec du chlore non stabilisé.

Le traitement au brome fonctionne lorsque le pH de l’eau dépasse 7. Au quotidien, le brome demande peu d’entretien. Un contrôle du taux de pH régulier et un ajout de brome toutes les deux semaines suffit.

On trouve le brome sous 2 formes de contenants : 

  • Brome en pastilles ou brome en galets prédosés : on le place dans un brominateur ou diffuseur de brome, appareil qui permet de diffuser le produit de façon lente et progressive et que l’on branche au système de filtration de la piscine via un montage en dérivation (by-pass).
  • Brome en briquettes ou brome en galets : c’est le plus simple car aucune installation n’est nécessaire. Le brome est placé dans les skimmers.

Le brome a néanmoins quelques défauts : il est cher à l’achat (produit + brominateur) et nécessite un stockage particulier car il est particulièrement corrosif.